25 avr. 2011

Stéphane Guillon – Liberté très surveillée


Petite séance d’impertinence cette semaine avec le spectacle de Stéphane Guillon au Théâtre de Paris, Liberté (très) surveillée. Pendant quasiment 2H30, MAM en a pris pour son grade, Sarkozy pour sa taille et DSK dans son cul. Les places « Carré Or » et les « pauv’ » en poulailler ont également été cuisinés.

Il a réussi, entre 2008 et 2010, à me faire avancer de six minutes le réveil pour que je puisse entendre sa chronique sur France Inter. Petites poilades matinales pour bien commencer la journée. Petit rappel des faits qui lui auront donné un bon coup de main médiatique :



D’emblée, il règle ses comptes avec la radio, du moins avec l’équipe dirigeante qui a eu sa tète, Val & Hees, mais aussi, il faut le dire, lui a rempli les poches. Y passent ensuite les hommes et les femmes (enfin MAM) politiques. Merkel, mais dans le sens du poil, pour ses voyages en mode charter. Les Japonais et les handicapés eux, auront moins de chance. Sujets d’ailleurs qui verront quelques réactions "mitigénées" (Adj. mix mitigé, géné, est un sentiment qui apparait lorsqu’une personne ne sait pas si elle doit s’offusquer ou non suite à l’évocation d’un sujet fâcheux par un individu reconnu comme trublion). Invention de circonstance.

Et oui, parce que c’est du Guillon. Pour les handicapés, ca pique un peu quand même. Pour les Japonais, cela se limitera à une blague non certifiée Carambar sur une école qui arrivera dans 5 minutes (voir donc le spectacle pour comprendre). Il l’avait d’ailleurs raconté le week-end précédent lors de son passage hebdo chez Ardisson.

Point fort du spectacle, Guillon met à jour son One Man en fonction de l’actualité faits divers et politique : Il évoquera entre autres les intérêts vestimentaires et littéraires entremaillés de Frédérique Lefèvre, les lapsus sexués de Rachida Dati, ou encore les goûts music-auto de Nadine Morano. Sans oublier le Japon, sans oublier la Gauche.

Les nostalgiques des chroniques matinales seront ravis. De mon coté, j’ai passé un bon moment. Les textes sont bien écrits, le spectacle est plaisant et dérangeant par moments. Le décor est minimaliste :  un fauteuil, un bureau, un verre dont le contenu est inconnu, et une projection vidéo sur le mur. Sur sa prestance, j’ai trouvé à plusieurs reprises qu’il avait les intonations et les gesticulations de Bedos, qu’il cite comme référence et maitre spirituel. Il l’imitera d’ailleurs, tout comme Sarkozy.

Pour finir, il nous donne RDV le 6 mai 2012, date du second tour des présidentielles. Il sera sur la scène de l'Olympia à Paris ce soir là (et durant toute la semaine entre les deux tours afin de donner un coup de main, dit-il, au Président), avec une télévision pour vivre les résultats en direct avec son public. Spectacle qui se transformera en fête ou dont il remboursera les places en fonction du résultat. Joli coup.

Reste comme souvent que même si le spectacle le mérite, le prix des places reste un poil cher (De 52€ pour les « couillons » en place Or à 18€ pour les « pauv’ » qui ne voient qu’une partie de la scène). Avec Billetreduc, j’ai trouvé des places à 30€. Catégorie, à date, sans nom d’oiseau.



Stéphane Guillon - Liberté (très) surveillée.
Théatre de Paris
15 Rue Blanche 75009 Paris Accès : Trinité Proximité:Trinité

Du Mardi au Samedi à 20h30

Résumé : Rictus narquois vissé sur un visage anguleux et dégaine de dandy, Stéphane Guillon déboule sur scène comme un diable sort de sa boîte, ou comme un torero dans l'arène. A moins qu'il ne soit lui-même le taureau ! Bref, il fonce sur tout ce qui choque, harponne la "bien-pensance", embroche les idées reçues, pose ses banderilles là où on ne les attend pas.

Je vous conseille de réserver sur Billetreduc.com (places à 30€)




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